Contraints d'utiliser les rampes d'accès ou les ascenseurs, les personnes en fauteuil roulant se retrouvent vite bloquées en l’absence de ces dispositifs.
Plusieurs systèmes ont été imaginés pour permettre aux personnes à mobilité réduite d'être complètement autonomes, même en l’absence d'ascenseur.
Système de grimpeur d'escalier pour fauteuil roulant
L'élément principal du système est une ou plusieurs chenilles en caoutchouc très résistant qui permettent de grimper les marches d'un escalier droit ordinaire, jusqu'à 65 % (35 °) de pente.
Certains fauteuils encore à l'état de prototypes disposent de petits roues articulées qui permettent de gravir des marches peu élevées et assez profondes.
Systèmes indépendants
Ils sont plus libres d'accès car ils ne nécessitent pas d'autorisation spéciale pour leur utilisation et sont moins chers que les fauteuils robots. En effet, ils s'utilisent avec un fauteuil roulant classique.
Ils fonctionnent ainsi :
- L’utilisateur se positionne au dessus des chenilles et s’adosse au dispositif qui est pourvu d'un dossier rigide.
- Il le fixe ensuite au fauteuil pour garantir sa sécurité pendant la montée.
- Il installe l’ensemble de dos aux escaliers en montée et de face en descente. Puis le moteur électrique va hisser le fauteuil sur les marches.
Contrairement aux modèles « robots », ces systèmes sollicitent les bras et les doigts de l'utilisateur dont le handicap ne doit donc pas atteindre la partie supérieure du corps.
Les grimpeurs d'escaliers pour fauteuil roulant coûtent environ 4 800 € pour l'équipement et 200 € pour adapter le fauteuil roulant classique au système.
Les fauteuils-robots
Le système est inséré au fauteuil qui est un véritable véhicule complet, presque tout terrain ! À l'aide d'un joystick, la personne à mobilité réduite dirige l'appareil :
- Certains sont équipés d'un microprocesseur : ce dernier détermine l'état du sol sur lequel roule le fauteuil pour s'adapter aux éventuels obstacles.
- D'autres disposent d'une détection infrarouge : elle détecte les marches et vérifie régulièrement :
- l'angle du fauteuil par rapport à l'horizontale pour garantir la stabilité du siège ;
- l'angle du fauteuil par rapport à l'escalier ;
- la vitesse du déplacement : si les calculs annoncent une situation dangereuse, le fauteuil se bloque.
Ils sont généralement plus chers car techniquement plus élaborés, et certains modèles coûtent jusqu'à plus de 10 000 €.
Avantages et inconvénients des grimpeurs d’escalier
Malgré l'avantage notable d'une pareille invention, ces outils restent encore à améliorer :
- Le poids : le système de chenilles est lourd, le dispositif indépendant pèse environ 55 kg, et le fauteuil-robot 140 kg, il est alors difficile de le transporter.
- L'entretien : le déplacement de l'usager d'un niveau à un autre comporte le risque de défaillance technique de l'appareil. Il est donc primordial d'observer un entretien rigoureux pour garantir la sécurité de l'utilisateur.
- Les réparations : chaque élément est nécessaire au fonctionnement global et l'usure de l'un peut entraîner le dysfonctionnement des autres. Par exemple, les chenilles s'abîment plus ou moins en fonction du revêtement.
Bon à savoir : certains systèmes de grimpeur d'escaliers pour fauteuil roulant bénéficient depuis juillet 2008 d'une Prestation de Compensation du Handicap qui permet d'obtenir avec la sécurité sociale, un remboursement total ou partiel.